A y regarder de près, et en toute simplicité, le bonheur profond n’est rien d’autre que le bonheur profondément enraciné dans le bonheur.
Car « réussir dans la vie » n’implique en rien de réussir sa vie, et le « bonheur » du salaud est impropre à le rendre heureux.
Dès lors qu’un être humain vit séparé de ce qui lui permet de goûter pleinement l’humanité, il s’éloigne de ce qui peut le rendre pleinement humain et ce faisant il abîme voire déracine son humanité.
Mal agir, c’est décroître en humanité.
C’est pourquoi l’injuste s’enlaidit, se dessèche, tandis que le juste, quoi qu’il endure, transmet toujours quelque chose d’épanouissant dans son regard, dans ses paroles et dans ses gestes.
Il est juste d’être juste.
C’est en quoi les salauds sont des vaincus, et les justes les véritables champions de l’existence.
C’est toujours la vie qui gagne, hier, aujourd’hui, demain et éternellement.
