Tatoués pour mourir.

Pendant que l’horreur suit son cours, on entend dire qu’il faut « évidemment éviter que des civils en soient victimes » – ce qui est le contraire exact de ce qui se passe : un groupe terroriste se cache sous les cadavres des enfants pour survivre, un état sanguinaire se justifier du groupe terroriste pour écraser méthodiquement une population.

A des actes de terreur répondent des actes d’une autre terreur, sans commune mesure, faite d’une interminable agonie dans la faim et la soif, l’enfermement et la privation de tout, au milieu de l’épouvante de bombardements incessants.Parmi les ruines, les enfants se tatouent, pour être reconnaissables une fois morts.

L’humanité est devenue collatérale.