A moins de confondre une courte vidéo à audience limitée et le soulèvement social de millions de consciences, il apparaît clairement que cette modeste création n’espère ni impacter notablement la falsification généralisée, ni déclencher une soudaine insurrection, et pas plus fournir prêtes à l’emploi les armes théoriques et pratiques de l’émancipation. Il ne s’agit que de clartés éparses et dissociées, comme elles surgissent parfois à l’improviste, sans causalité apparente, au détour des horaires, d’une conversation qui n’a que trop duré, d’un moment d’absence, au réveil ou au contraire au moment où le sommeil nous gagne. Ce ne sont pourtant pas n’importe quelles divagations ; leur succession est naturellement réglée par l’incessant défilement des mensonges censés nous tenir lieu d’informations, et dont la cacophonie, plus encore que les contenus particuliers, a pour but cette ablation de l’attention qui ôte à la conscience le goût de dépasser le stade des zéros sociaux et de leurs commentaires ad hoc. Elles sont en réalité l’image renversée du morcellement de toute vérité. Leur unité n’est pas dans l’énoncé, mais dans la sensibilité qui l’a construit.
3 réponses à “Titre au choix.”
Petite discussion sous la vidéo :
– J ai entendu le chant du merle derrière les paroles, ça me rappelle mon enfance dans le jardin de mon grand père.
Mais rassurez vous l homme plombé par le métro boulot dodo émerge quand même à un moment comme s il sortait d une torpeur et se radicalise d avoir été trompé.
– Oui, c’est tout notre espoir. Que le chant du merle – la « petite musique de la vie » à l’échelle individuelle et « le temps des cerises » à l’échelle collective – se rappelle tôt ou tard au bon souvenir de cette humanité plombée.
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Comme les ethnologues nous devons voir une société en ne s’y sentant pas impliqué soi-même.
Certains spiritualistes appelleront cela « sagesse ».
J’en suis arrivé à ce stade (mais non ! ne m’appelez pas le Bouddha !). D’autant que l’absence réelle de relations humaines me rend plus apte à voir le milieu qui m’entoure.
Mais entre eux et moi, la communication est quasi impossible. (Aragon a beaucoup écrit sur ce sujet).
Même des recommandation évidentes ne passent pas !
Ils vivent dans un pays qui devient invivable mais n’envisagent pas d’aller vivre dans un autre plus vivable comme j’en suis l’exemple.
Ils disent qu’il faut mettre à bas le régime politique mais ne font pas la moindre action concrète pour cela.
Ils ne croient pas aux élections mais ils votent quand même depuis 40 ans.
Je serais alors élitiste en préconisant la création de petits groupes viables en étant survivalistes, sans rechercher ni exclure des contacts avec la population locale où une survie confortable serait alors possible.
Car on ne peut penser librement si la simple survie devient impossible.
Le cas de la France où tous ceux qui ne se soumettent pas à la dictature sanitaire deviennent des intouchables.
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Tout à fait d’accord pour cette sagesse pratique.
Pour le reste, c’est complexe…
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