
Traduction :
Pour trois jours consécutifs, la semaine dernière, des milliers de palestiniens courageux sont descendus dans la rue dans toute la bande de Gaza pour les plus grandes manifestations anti-Hamas depuis le 7 octobre 2023. Uday a participé à ces protestations. Mais samedi il a fait un pas de plus. Il s’est levé à l’intérieur d’un café de Gaza City et, à voix haute, a dénoncé le Hamas.
Selon sa famille, quelques heures après, environ 30 hommes armés des Brigades Qassam, l’aile militaire du Hamas, ont fait irruption dans sa maison et l’ont entraîné dehors. Sa famille dit qu’ils l’ont torturé des heures durant, jusqu’à ce qu’il soit mort. Quand ils ont fini – après lui avoir brisé les doigts, l’avoir poignardé à plusieurs reprises et lui avoir brisé le crâne d’un coup de crosse -, ils ont balancé son corps depuis un toit. Un mot a été épinglé sur ses vêtements : « Ceci est le prix pour tous ceux qui critiquent Hamas.

Bilan provisoire : un Etat très au fait des agissements de ses ennemis, capable de cibler précisément un homme à abattre, n’a rien vu venir d’un affreux massacre, de ses préparatifs au grand jour. Des fanatiques n’ont pas hésité à déclencher ce massacre, tout en sachant les souffrances immenses que cela allait entraîner pour les habitants enfermés à Gaza.
Des Etats plein de bons sentiments ont laissé se perpétrer l’horreur, quand ils ne lui fournissaient pas les armes.
La très grande majorité de la presse a détourné le regard.
Et l’on est encore loin d’avoir tout vu, puisqu’il s’agit seulement de voir.
