
Mois : février 2022
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diffusion sans copyright. -
Let us continue (25/02/2022). The fundamental complicity of the world’s leaders lies in their relentless desire to maintain and as much as possible increase their power over their peoples. If this means ordering these peoples to kill each other, this is not and has never been a problem, since « the best interests of the nation are at stake. »
So that, whatever the conjunctural motives put on display to justify a war, whatever the long-term profits expected from it, the first motive and profit is that any war between peoples is a war against peoples.
And since the peoples, although quite effectively subjugated, remain nevertheless always unpredictable, and since they are moreover, in their voluntary servitude, the basis of the whole edifice of domination, they are also, in the last instance, the only real threat to all dominators.
It is therefore important to these dominators, and this is what they agree on so well, to always maintain and renew sufficient tension between their respective nations. This is why NATO has been working for years to maintain the spectacle of a threat on Russia’s borders, and Putin is working together to maintain the spectacle of this threat.
So that at any moment it is enough to pull on the rope to make the people dance to the sound of the alarm sirens. The hypnotic anxiety works almost by itself, amplified by apocalyptic declarations of the kind that evoke the « immediate danger of a generalized conflict that threatens all of humanity » (Mélenchon, a French politician « insoumis »).
It is true that humanity is threatened on all sides in a thousand ways. By those who dominate it.
Photo de Somchai Kongkamsri sur Pexels.comLes yeux rivés.
Poursuivons (25/02/2022). La complicité fondamentale des dirigeants du monde tient dans leur volonté acharnée de conserver et autant que possible d’augmenter leur pouvoir sur leurs peuples. S’il faut pour cela ordonner à ces peuples de s’entretuer, ce n’est pas et n’a jamais été un problème, puisque « l’intérêt supérieur de la nation est en jeu. »
De sorte que, quels que soient les motifs conjoncturels mis en vitrine pour justifier une guerre, quels que soient les profits à terme qui en sont attendus, le premier motif et profit est que toute guerre entre des peuples est une guerre contre les peuples.
Et puisque les peuples, certes assez efficacement soumis, restent cependant toujours imprévisibles, et comme ils sont en outre, dans leur servitude volontaire, la base de tout l’édifice de la domination, ils sont aussi, en dernière instance, la seule véritable menace pour tous les dominateurs.
Il importe donc à ces dominateurs, et c’est ce sur quoi ils s’entendent à merveille, de toujours maintenir et renouveler une tension suffisante entre leurs nations respectives. C’est pourquoi l’Otan travaille depuis des années à maintenir le spectacle d’une menace aux frontières de la Russie, et que Poutine travaille de concert à maintenir le spectacle de cette menace.
De sorte qu’à tout moment il suffit de tirer sur la corde pour faire danser les peuples au son des sirènes d’alarme. L’hypnose anxiogène fonctionne alors quasiment toute seule, amplifiée de surcroit par les déclarations apocalyptiques du genre de celles qui évoque le « danger immédiat d’un conflit généralisé qui menace toute l’Humanité » (Mélenchon, politicien français « insoumis »).
C’est vrai que l’humanité est menacée de toutes parts de mille façons. Par ceux qui la dominent.
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I was also thinking that the covidic show being somewhat out of fashion, the spectre of a war with vague, if not crazy, contours would be welcome to revive the planetary hypnosis.
I am not saying that the leaders of the collapse are doing it on purpose, which would be to attribute to them a talent they no longer have, but that they are using any means to mask the disaster of their management of everything.
It is a second nature that has taken hold of them, a kind of spectaclist instinct that they obey.
The logic of the society of the spectacle has not spared them, it has made them its clones, and it is these governmental copies that are in charge of broadcasting to the masses the unceasingly renewed orders of the universal hallucinatory mobilization.
The universal falsification will progress as long as the people do not desert it. The desertification, destruction and poisoning of all reality will help them. Men will soon be forced to learn to love freedom.
Photo de Pixabay sur Pexels.com La réalité bombardée (24 février 2022).
Je me disais aussi que le spectacle covidique étant quelque peu démodé, le spectre d’une guerre aux contours flous, sinon fous, serait le bienvenu pour relancer l’hypnose planétaire.
Je ne dis pas qu’ils font exprès, les dirigeants de l’effondrement, ce qui serait leur prêter un talent qu’ils n’ont plus, mais qu’ils font feu de tout bois pour masquer le désastre de leur gestion de tout.
C’est une seconde nature qui s’est emparée d’eux, une sorte d‘instinct spectacliste auquel ils obéissent.
La logique de la société du spectacle ne les a pas épargnés, elle a fait d’eux ses clones, et ce sont ces copies gouvernementales qui sont chargées de diffuser aux masses les ordres sans cesse renouvelés de la mobilisation hallucinatoire universelle.
La falsification universelle progressera tant que les peuples ne la déserteront pas. La désertification, la destruction et l’empoisonnement de toute réalité va les aider. Les hommes vont prochainement être contraints d’apprendre à aimer la liberté. -
Ce que fait Zemmour avec le langage n’est que la plus répugnante version spectaculaire concentrée de la novlanguisation généralisée des mots par les médiatiques et les politiques.
Tous font de même, maniant hors-sol les « éléments de langage » utiles à la manipulation des affects névrotiques de la masse.
« On a tous besoin d’un bouc-émissaire à notre insondable détresse », et c’est là-dessus que tablent les serviteurs – c’est-à-dire les dominateurs – du peuple doubleplusbon.
Le mode dominant d’utilisation des mots par les médiatiques et les politiques puis, à la suite, par une immense quantité pyramidale de commentateurs, se situe à nouveau, comme au bon vieux temps des idéologies totalitaires, au croisement :
– de l’hypnose,
– du discours performatif (lorsque l’énoncé d’une chose la fait advenir),
– de la prédiction autoréalisante (lorsque l’énoncé active une réaction),
– et du principe de proférence (à force de proférer un fait, on l’inscrit comme fait dans la tête des gens).
De sorte que se dessinera et se diffusera, dans l’ombre des mots, le fantôme de la chose.
C’est ainsi que le Covid est devenu une hantise bien plus contagieuse qu’un virus, que « l’invasion islamiste » a effectivement envahi les esprits, et que la guerre civile est déjà là, puisqu’ il suffit de le dire.
L’orchestration n’a évidemment rien de compliqué : elle relève simplement du martèlement monocorde à haute intensité.
Quant à vouloir y répondre, on voit assez dans quel combat perdu d’avance on s’engagerait. Car se lancer dans le rappel de ce qu’est une invasion, ou bien l’islam, ou encore une guerre civile, etc., demande, dans un ordre croissant de difficultés ; beaucoup de temps, une considérable dépense d’énergie, assez de rigueur et de constance pour produire des démonstrations, croiser et synthétiser des références ; et enfin trouver un espace pour l’exposer, et des oreilles encore capables d’écouter – tout en sachant qu’en face, on effacera le tout d’un seul biais.
Car on ne lutte plus, à ce stade de chosification de toute pensée, contre des idées, ni même des slogans, mais contre des bombes à fragmentation : chaque « mot » se répand et pénètre les consciences en y produisant dans toutes les directions la chose dont il parle.
La représentation de la chose agit dès lors au même titre que la chose, et produit ainsi des comportements identiques à ceux que produirait l’existence réelle de la chose.
On appellera cela la prestidigitation verbale volontaire, et c’est juste la version linguistique de la servitude du même nom.
Enchainé à une représentation performative, le spectateur en devient le défenseur fanatique. A ce stade, la réalité n’a plus aucune importance : le spectateur la bombarde de dénis enthousiastes.
Vous pouvez alors faire de lui à peu près tout ce que vous voulez. D’ailleurs il le fait maintenant tout seul. Il est temps de passer au vote : et la « démocratie » verrouillera le tout.
La confection zemmouriste d’une rhétorique calibrée pour déclencher non plus des réponses et encore moins des réflexions, d’emblée vaines, mais, au sens le plus primaire, des réactions d’attraction-répulsion, parfois ornées de l’idéologie ad hoc est donc juste une illustration parlante – si l’on peut dire – de cette politique de destruction du langage qui sied à la société de l’apparence.
Dans cet usage sciemment perverti de la parole, il s’agit juste de vider les mots de toute vérité, pour y injecter du venin.- écouter éventuellement en complément l’analyse audio mise en lien : comment la société du spectacle détruit et recompose le langage
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Partant de la mise en évidence de ce que Reich identifia comme « cuirasse caractérielle », Voyer va plus loin : il diagnostique le caractère comme défaillance constante de la faculté de rencontre. Surtout il l’articule à la notion décisive de « société du spectacle » (Debord) : dans une telle société, où l’apparence commande les comportements visibles mais aussi les ressentis les plus secrets, le caractère est en quelque sorte l’écran total qui permet à l’individualité de survivre en se niant. Cette contradiction, qui fait osciller l’individu entre névrose et psychose, et que la police psy veille à rendre supportable sinon « normale », ne laisse d’autre choix d’évasion que la folie ou la mort. Ou la conscience émancipée.
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Tract found in South America, Canada, Europe, United States.