Nothing is equivalent to nothing.
Money is the general equivalent of all things only in the factual account of the economy.
It is in reality the universal alchemist, who indeed transforms everything into gold; but into gold that turns everything into mud.
To make one thing equivalent to another is not only to deprive it of its own value, but above all to denature it and to denature the relation implied in its nature.
A merchant’s smile is no longer a smile, but the grin of a merchant.
What is bought is not reality, but its economic version, which distorts all reality.
In the economic version of reality, everything can be bought and sold, except to those who cannot afford to pay.
And since only the rich can afford to pay for everything, all reality belongs to the rich, in act or in potential, minus the crumbs.
The crumbs belong to the poor, but not even as crumbs; as the waste of the rich; as what remains of reality, once the rich have used it, and used it, to make all things equivalent to money; to denature all things.
Reality has become the garbage of the rich, and the poor the garbage collectors.

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Rien n’est équivalent à rien.
L’argent n’est l’équivalent général de toutes choses que dans le compte de faits de l’économie.
Il est en réalité l’alchimiste universel, qui transforme effectivement tout en or ; mais en or qui fait de tout de la boue.
Rendre une chose équivalente à une autre, c’est non seulement lui retirer sa valeur propre, mais c’est surtout la dénaturer et dénaturer la relation impliquée dans sa nature.
Un sourire marchand n’est plus un sourire, mais le rictus d’un marchand.
Ce qui s’achète, ce n’est pas la réalité, mais sa version économique, qui fausse toute réalité.
Dans la version économique de la réalité, tout s’achète et tout se vend, sauf à qui n’a pas de quoi payer.
Et comme seuls les riches ont de quoi tout payer, toute la réalité appartient aux riches, en acte ou en puissance, moins les miettes.
Les miettes appartiennent aux pauvres, mais pas même comme miettes ; comme déchets des riches ; comme ce qui reste de la réalité, une fois que les riches s’y sont servis, et s’en sont servi, pour rendre toutes choses équivalentes à l’argent ; pour dénaturer toute chose.
La réalité est devenue la poubelle des riches, et les pauvres des éboueurs.