Le problème n’est pas de savoir si une société du spectacle verte, durable, démocratique, est possible, mais c’est que si elle l’était, elle serait encore plus spectaculaire ; encore plus mensongère, encore plus aliénante.
Et le fait qu’elle se soit de toute façon définitivement coupée de cette possibilité tout en laissant encore croire que non, est précisément ce qui caractérise le moment spectaculaire qui nous contient : ce leurre que le spectateur écologiquement informé consomme à toutes les sauces médiatiques, publicitaires et politiques possibles : du mélanchonisme béat au macronisme satisfait.
La conscience aliénée n’est pas superficiellement fausse, mais faussement conscience, véritable hypnose.
C’est cette pollution/falsification/substitution/destruction de la conscience qui constitue le péril fondamental qui menace l’espèce humaine.
AA
