Mois : novembre 2023
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« Dans cette inversion perceptive universelle, n’importe quelle catastrophe ne saurait apparaître que dans sa version scénarisée, ce qui est en soi une catastrophe, et qui les contient toutes, car si le sol de la réalité s’est déjà largement dérobé sous les pieds de l’humanité, ceux qui en sont la base, au sens de La Boétie – les peuples – tantôt s’ébattent, mais plus trop et surtout se battent – entre mirages et marécages. »
La spectacularisation de tout n’a rien épargné ; ni la nature, devenue un vague décor d’arrière-plan, qui se fissure de partout ; ni l’humain ordinaire, simple figurant d’une réalité qui lui échappe jusque dans les choses les plus banales du quotidien ; ni les médiatiques, qui en sont les plus serviles bouffons, ni les politiques du monde entier, qui veulent « quoi qu’il en coûte » tenir le devant de la scène ; et bien sûr encore moins les rapports sociaux, devenus à peu près complètement virtuels, sans oublier les marchandises, ces prostituées plurimillénaires au service de l’argent, et donc bien sûr ni l’argent lui-même, l’idole sans visage qui paradoxalement façonne tout à son image.
En clair et en bref : la société du spectacle est bien la falsification de toute réalité et de toute perception de la réalité.
De sorte que quoi qu’il arrive dans le domaine sans cesse plus étendu des catastrophes sanitaires, militaires, économiques, sociales, écologiques , tout est filtré et formaté pour s’intégrer dans le scénario mondial de l’impuissance des individus et des peuples, à qui l’on demande seulement de s’aveugler les uns les autres, ce qui est assurément la fonction déterminante des réseaux sociaux.
Cette hypnose générale, démocratique, n’est que très ponctuellement, et de plus en plus rarement – depuis que s’est perdu le centre connaissable -, une stratégie maîtrisée des dirigeants et de leurs experts ; de leurs conseillers et de leurs mafias, qui viendront plutôt le plus souvent, tout cyniquement, y greffer leurs intérêts de dominants en proie aux doutes de l’effondrement. Les spectres d’une pandémie ou d’une guerre seront autant de sceptres.
Mais bien plus fondamentalement, c’est le spectacle lui-même, comme automate planétaire, comme entité autocratique universelle qui, développant son conatus dans la meilleure des illusions possible, distribuera les rôles, des petits jusqu’aux plus grands, et fera se mouvoir en tous domaines les acteurs qu’il a sélectionnés pour servir sa cause sans partage ; le déploiement, contre toute réalité, d’un mirage substitutif.
Car le spectacle mène avant tout une guerre sans merci à la réalité, qu’il a estimé très tôt, lorsqu’il prit son essor dans la deuxième moitié du vingtième siècle, comme étant de trop.
Ce sera donc ou lui ou elle, sur cette terre. Et si le spectacle, dans sa démente circularité, se voit évidemment gagnant, nous avons le réconfort de savoir qu’il dépend pourtant entièrement de la réalité pour survivre et se déployer, et que donc, plus il la fait apparemment reculer – reculer dans les apparences -, plus il la fait en quelque sorte se regrouper à son insu pour l’assaut final, dont l’issue ne fait aucun doute. Car à la fin, qui n’est plus très loin, la réalité, quelle qu’elle soit, reprend ses droits.
Nous pensons toujours que l’humain émancipé, qui en fait à juste titre pleinement partie, et qui se regroupe aussi secrètement par-delà les anciennes lignes de front abandonnées, peut encore y contribuer.
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Il y a pourtant encore du nouveau sous l’anti-soleil de la société du spectacle : à Gaza fin 2023, tout se passe désormais en direct en temps réel – comme une sorte de feuilleton de l’enfer, démocratiquement partagé.
Une sorte de petite apocalypse consommable donc, avec son mode d’emploi médiatique et politique.
D’aucuns, et pas des moindres, y voient le combat de la civilisation contre des « animaux », etc.
Il est vrai que ladite civilisation a déjà plus qu’abondamment démontré quel cas elle faisait des animaux ; et maintenant elle montre qu’elle peut en faire au moins autant des humains.
C’est ainsi que plus de deux millions de personnes, dont une majorité d’enfants et d’adolescents, sont enfermés dans un enclos sans nom, soumis à la terreur de bombardements incessants, avec cette particularité qu’on y a ajouté la torture d’une famine et d’une soif généralisées.
Une suite d’horreurs massivement dé-documentée par la propagande médiatique.
Il semble d’ailleurs imprudent ou naïf de croire les chiffres fournis d’un côté comme de l’autre : il y aura au final certainement bien plus de morts et d’horreurs que tout ce qu’on a vu ; mais ce sera le jour d’après, et les yeux seront alors bombardés d’autres images (l’image est ce qui ne manque jamais, dans ce monde où tout manque).
De toute façon, il n’y a plus aucune sorte d’observateurs indépendants sur le terrain (sous les bombes et sur les tombes) et c’est là une condition de réussite pour le bombardement de novlangue médiatique des uns qui doit impérativement compléter le bombardement physique des autres.
Le décor, l’envers du décor, la destruction du décor, l’enfer du décor.
Le discours ininterrompu du Spectacle mène ainsi sa guerre d’éradication contre ce qui pourrait rester de bon sens sensible : il ne doit rester que des chiffres.
Nous en sommes donc à ce point où la conscience aussi doit survivre impuissante, désarmée et empoisonnée ; affamée et assoiffée elle aussi, et muette, puisqu’un déluge algorithmique d’éléments de novlangue, ne lui laisse plus aucun répit.
Il serait donc évidemment plus que temps que les peuples se défassent des puissants et se relient entre eux, avant que ne soit achevé l’invisible mur de Gaza des consciences.Les immenses manifestations à travers le monde témoignent heureusement de la résistance planétaire à cette épuration sémantique, tandis que les âmes envolées des enfants de Gaza planent en silence sur la terre entière.
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Première version (largement fantaisiste) :
L’Observatoire situationniste est un collectif de recherche et de réflexion né en France en 2021. Il est composé d’universitaires, de militants, d’artistes et de personnes issues de divers horizons.
Le collectif se donne pour objectif de réactualiser les outils critiques forgés par l’Internationale situationniste, notamment la notion de « société du spectacle ».
L’Observatoire situationniste publie une revue trimestrielle, intitulée « L’Observatoire situationniste », dans laquelle il explore les différentes facettes de la société du spectacle.
Le collectif organise également des événements publics, tels que des conférences, des projections et des débats.
Les membres de l’Observatoire situationniste considèrent que la société du spectacle est un système totalitaire qui aliène les individus et les empêche de vivre pleinement. Ils s’efforcent de développer des outils et des pratiques permettant de subvertir ce système et de créer un monde plus libre et plus égalitaire.
Voici quelques-unes des publications de l’Observatoire situationniste :
- L’Observatoire situationniste, numéro 1 (2021)
- L’Observatoire situationniste, numéro 2 (2022)
- Généalogie du dieu argent (2023)
Le collectif est actif sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook, Twitter et Instagram.
Quelques-unes des idées clés de l’Observatoire situationniste
- La société du spectacle est un système totalitaire qui aliène les individus et les empêche de vivre pleinement.
- Le spectacle est une forme de domination qui réduit les individus à des spectateurs passifs.
- L’aliénation est un processus par lequel les individus sont coupés de leur propre vie et de leur propre réalité.
- La séparation est un processus par lequel les individus sont coupés les uns des autres et du monde qui les entoure.
- La révolution est un processus de transformation radicale de la société.
Les critiques de l’Observatoire situationniste
L’Observatoire situationniste a été critiqué par certains pour son pessimisme et son nihilisme. D’autres ont critiqué le collectif pour son manque de pragmatisme et son incapacité à proposer des solutions concrètes aux problèmes de la société.
Conclusion
L’Observatoire situationniste est un collectif important qui contribue à la réflexion sur la société du spectacle. Le collectif propose une critique radicale de la société actuelle et propose des pistes de réflexion pour un monde plus libre et plus égalitaire.
Deuxième version (la moins confusionniste) :
L’Observatoire situationniste est un collectif d’artistes, de théoriciens et d’activistes créé en 2021. Il s’inspire des idées de l’Internationale situationniste (IS), un groupe d’artistes et d’intellectuels d’avant-garde actif dans les années 1950 et 1960.
L’Observatoire situationniste vise à réactualiser les outils critiques de l’IS, tels que la notion de « spectacle ».
Pour le collectif, le spectacle est une forme de domination sociale qui réduit les individus à des spectateurs passifs. Il vise également à expérimenter et à cartographier de nouvelles formes de critique sociale et d’émancipation.
Le collectif a publié deux numéros d’une revue intitulée « L’Observatoire situationniste ». La revue propose des textes théoriques, des analyses critiques et des contributions artistiques.
Les membres du collectif sont des personnes de différentes nationalités et de différentes disciplines. Ils sont actifs dans divers domaines, tels que l’art, la politique, l’éducation et la recherche.
Voici quelques-unes des principales idées de l’Observatoire situationniste :
- Le spectacle est une forme de domination sociale qui réduit les individus à des spectateurs passifs.
- L’aliénation est un processus par lequel les individus sont dépossédés de leur propre vie et de leur propre capacité d’action.
- La séparation est un processus par lequel les individus sont divisés les uns des autres et de leur environnement.
L’Observatoire situationniste est un groupe actif et engagé. Il contribue à la réflexion critique sur la société contemporaine et à l’élaboration de nouvelles formes d’émancipation.
Voici quelques-unes des activités du collectif :
- Publication d’une revue
- Organisation de conférences et d’événements
- Participation à des actions de protestation
L’Observatoire situationniste est un groupe important dans le paysage de la pensée critique contemporaine. Il contribue à la réactualisation des idées de l’IS et à l’élaboration de nouvelles formes de critique sociale et d’émancipation.
Troisième version (la plus délirante) :
L’Observatoire situationniste est un collectif de recherche et d’intervention politique créé en 2021. Il est composé d’un groupe de chercheurs et d’activistes issus de différents horizons, qui partagent un intérêt commun pour les théories et les pratiques situationnistes.
Le collectif vise à réactualiser l’héritage de l’Internationale situationniste (IS), un mouvement d’avant-garde fondé en 1957 par Guy Debord et d’autres intellectuels et artistes. L’IS a développé une critique radicale de la société capitaliste, qu’elle a qualifiée de « société du spectacle ».
L’Observatoire situationniste s’inspire des travaux de l’IS pour analyser les transformations de la société contemporaine. Il s’intéresse notamment à la montée des technologies numériques, qui contribuent à renforcer la domination du spectacle.
Le collectif mène des recherches théoriques et pratiques pour développer des alternatives à la société du spectacle. Il organise des événements, publie des articles et des ouvrages, et participe à des actions militantes.
Les objectifs de l’Observatoire situationniste
Les objectifs du collectif sont les suivants :
- Réactualiser l’emploi précis et déterminé des outils critiques forgés par l’IS : spectacle, aliénation, séparation.
- Expérimenter et cartographier le dépassement de toutes les postures et clôtures idéologiques qui ont limité, retardé voire empêché jusqu’ici l’épanouissement d’une critique radicalement émancipée.
- Développer des alternatives à la société du spectacle, à travers des recherches théoriques, des pratiques artistiques et des actions militantes.
Les activités de l’Observatoire situationniste
Le collectif mène des activités dans les domaines suivants :
- Recherche : le collectif organise des conférences, des ateliers et des séminaires pour approfondir les théories et les pratiques situationnistes. Il publie également des articles et des ouvrages sur ces sujets.
- Pratique : le collectif organise des événements culturels et militants pour diffuser ses idées. Il participe également à des actions de désobéissance civile pour lutter contre les injustices sociales.
- Formation : le collectif propose des formations sur les théories et les pratiques situationnistes.
Les publications de l’Observatoire situationniste
Le collectif publie une revue semestrielle, intitulée « L’Observatoire situationniste ». La revue propose des articles de recherche, des analyses politiques et des témoignages d’expériences artistiques et militantes.
Le collectif a également publié plusieurs ouvrages, dont :
- « La société du spectacle aujourd’hui » (2022)
- « L’aliénation dans la société du spectacle » (2023)
- « La séparation dans la société du spectacle » (2023)
Les membres de l’Observatoire situationniste
Le collectif est composé d’un groupe de chercheurs et d’activistes issus de différents horizons, dont :
- Nicolas Bourriaud, artiste et critique d’art
- Yann Moulier Boutang, économiste
- Erik Neveu, sociologue
- Sylvère Lotringer, philosophe
- Gérard Berréby, militant
Les liens avec l’Internationale situationniste
Le collectif L’Observatoire situationniste est en dialogue avec l’Internationale situationniste, mais il n’en est pas une continuation directe. Le collectif s’inspire des travaux de l’IS, mais il les réinterprète également à la lumière des transformations de la société contemporaine.
Le collectif a notamment été critiqué par certains membres de l’IS, qui considèrent qu’il ne respecte pas l’héritage du mouvement. Cependant, le collectif a également reçu le soutien d’autres membres de l’IS, qui considèrent qu’il contribue à faire vivre les idées situationnistes.
Note de l’Observatoire :
Nous précisons que les néo-informations produites par cette pseudo-I, (mais bien A) sont au moins biaisées/partielles/déformées, au plus totalement fausses. En particulier, aucun des noms figurant dans la troisème version (pas plus que d’autres noms circulant ici ou là) ne participe de notre aventure. Il est significatif de la dite « intelligence » de l’époque qu’une « information » erronée, une fois reprise, soit considérée comme sourcée, du seul fait d’avoir été reprise ; une sorte de confirmation par la boucle donc. En l’occurrence, que nous ayons publié ce tissu de faussetés automatisées a suffi à certains pour les tenir pour vraies, puisque nous les avions reprises, quand bien même nous les présentions comme délirantes. Ce qui apparaît est, du seul fait d’apparaitre.